Les Yamparas en Bolivie

Le peuple bolivien Yamara est particulièrement réputé pour la qualité de ses tissus et de ses céramiques.

Femme Yampara à Potolo

Quand les Espagnols arrivèrent dans la région de Charcas, en 1540, ils trouvèrent divers groupes ethniques, parmi lesquels celui des Aymaras dont faisait partie la seigneurie des Yamparas. Elle comptait 2000 personnes, qui vivaient sur ce qui constitue aujourd’hui la majeure partie de la province de Oropeza, dans le département de Chuquisaca, avec les cités de Yotala et Quilaquila comme capitales.

La culture yampara connut son apogée entre le XIe et le XVe siècle. Elle excella dans la production de céramique et de créations textiles, dans lesquelles apparaissent notamment la figure de l’Inti ainsi que des représentations d’oiseaux, de grenouilles ou de chauves-souris. Après la conquête espagnole, Yotala et Quilaquila se séparèrent et gagnèrent leur indépendance, le territoire Yampara disparaissant ainsi de facto. Une certaine unité culturelle se maintint malgré cette division du territoire en plusieurs pôles: costume similaire, rituels musicaux, instruments et danses, mais aussi célébrations connues sous le nom de tarabuqueñas.

La communauté yamparas de Bolivie

Cette culture, qui a dominé entre le XIe et le XVe siècle le territoire de ce qui est aujourd’hui Chuquisaca, est toujours vivante dans la municipalité rurale de Tarabuco. À 60 km de Sucre en direction de Monteagudo, dans la province de Yamparaez, Villa San Pedro de Montalbán de Tarabuco, fondée le 29 juin 1578, compte aujourd’hui près de 20 000 habitants. Le mot Tarabuco dérive de deux termes quechuas : tar pinkullu, « flûte d’une seule pièce », et pukuy, « souffler », qui donnent l’expression « joueur de flûte ».

Les habitants portent la traditionnelle coiffe ticachascada et les ponchos de couleurs vives, typiques de cette ethnie. Chaque troisième dimanche de mars, le carnaval de Tarabuco commémore la bataille de Jumbate, en 1816, où les Indiens vainquirent les Espagnols. Les visiteurs se pressent pour assister à la pukara, la mise en place d’un autel en forme d’escalier recouvert de produits agricoles, de boissons et de pains. Les Yamparas dansent le Pukllay (« jeu » en quechua) au son des tokoros ou pinkullus (sortes de flûtes) et au curieux tintement des éperons de leurs sabots, en tournant autour de la pukara. Les vêtements que portent fièrement les hommes et les femmes yamparas sont particulièrement beaux. Le tissu, de fabrication locale, compte parmi les meilleurs d’Amérique du Sud et représente les croyances, les activités quotidiennes, des objets ou des événements. Inscrite au patrimoine culturel national, la ville cherche désormais à ce que le Pukllay soit inscrit au patrimoine culturel de l’humanité par l’Unesco.

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